Braco
Messages : 3 Date d'inscription : 09/01/2010
| Sujet: [Brooklyn Jackson]: Ainsi font, font, font, les petites marionnettes. Sam 16 Jan - 21:24 | |
| Je me réveille avec un mal de casque à faire exploser la boîte crânienne. Si j’étais dans un des bordels de Midway entre 2 call-girls assoupies et avec des dizaines de bouteilles de gnôles sifflées ; tout irait pour le mieux.
Mais là, je sens qu’une journée de merde commence. Autour de moi une trentaine de macchabées gisent au sol. Leur visage ne me dit rien, pourtant je porte autour du cou la même chaine qu’eux. En plus sur toutes nos tronches il y avait des numéros de peints. J’ai du bosser avec eux ou bosser pour eux … en tout cas j’espère qu’ils ne me devaient pas de jetons sinon je crois bien je l’ai dans l’os.
Putain ce mal de casque, que m’est il arrivé, et où est ce que je me trouve ? Ici ça pu la barbaque et ça n’est pas que de la faute de mes anciens « associés ». Je suis au milieu d’un immense entrepôt, les crochets géants de boucher et les machines industrielles me laissent penser que je dois me trouver dans un ancien abattoir.
Au coin d’un mur un ancien calendrier avec des pin-up déguisées pour la chaîne d’abattage « carnivore » plus aucun doute, cette usine a décidé de s’attaquer à de nouveaux marchés, après le poulet mutant voilà l’humain refroidi…
J’entends des bruits dehors, je me faufile le long du mur et je jette un coup d’œil derrière une vitre cassée. 5 gars allument des flambeaux, ils sautent sur place avec des rires à la limite de l’hystérie. Et ces coupes de tif, mon dieu, et vas-y que je te donne du punk rose, du tatoué bleu … aucun doute ces baltringues ont autant de goûts que ce que les scientifiques de Globaltech sont charmeurs… il ne peut s’agir que de Chotas.
Pendant que les baltringues s’amusent à refaire la danse de la pluie je me gratte le crâne pour savoir ce que je fous ici. Ma main passe sur ma nuque et là une énorme douleur me cloue au sol. Je regarde ma main, elle est couverte de sang. Bon cette fois ci c’est clair, les gars dehors se sont occupés des gars dedans et leurs ont appliqué l’ultime punition. J’ai du faire parti du prix de gros sauf qu’ils n’ont pas du capter que j’étais un clone… En fait j’ai eu du bol, je suis tombé sur des Chotas.
Merde les gars approchent, merde ils balancent leurs flambeaux sur l’entrepôt, merde le feu prend et de belle manière. Tout ce pétrole de gaspillé, quel gâchis ! Je crois qu’il est temps que je me casse si je ne veux pas être transformé en steak grillé.
Je quitte la pièce principale de l’abattoir et je me dirige vers les bureaux. J’espère qu’il y a une sortie de secours. Tiens voilà que je me retrouve dans un vestiaire, ouf il y a un vasistas qui donne sur le toit, sauvé.
Quitte à être paumé dans le désert autant ne pas l’être les mains vides. Sympa l’ancien proprio de ce casier l’a laissé ouvert avant d’être tué par une explosion nucléaire ou par le Shiva. Allez, si les Chotas sont rancuniers ils risquent de guetter longtemps l’entrepôt pour être sûrs qu’il n’y a aucun survivant. Allez je balance mes fringues dans un coin du vestiaire et j’enfile la saillante tenue de technicien de la chaîne carnivore.
J’ouvre le vasistas et je sors lentement ma binette à l’extérieur, bon rien ne semble craindre, plus personne alentours et aucun sniper. Remarque s’il y en avait eu un je ne l’aurai pas vu en revanche j’aurai bien senti ses bastos.
Je vais pour sortir mais soudain je me souviens que j’ai oublié un truc en bas. Quel âne ! un jour mes conneries me tueront !
L’entrepôt crame depuis 4-5 heures maintenant. Les Chotas ont été grands princes, ils sont rentrés chez bobonne sans attendre que les cendres fument. Ça m’a permis de me faire la belle et de me planquer dans les collines.
Rolala miss May, une sacré coquine que voilà. Plus j’y pense plus je me dis qu’il aurait été dommage de laisser cramer cette œuvre littéraire. Je ne sais pas si la firme carnivore faisait du cash mais en tout cas son Boss s’y connaissait en viande !
Enfin tout ça ne me dira pas qui je suis. En retournant auprès des cadavres j’ai récupéré un sac à dos qui traînait près de l’un d’eux. Outre un peu de Whisky et quelques cachetons j’ai trouvé une vielle carte du coin et une marionnette en tissu avec un masque de porcelaine.
Une putain de marionnette voilà tout ce qui me reste de mon passé. Et mais elle a le même bijou que moi autour du cou. Une fine chaînette en argent avec un corbeau en métal noir. Me voilà bien avancé mais bon il va falloir que je creuse ça. Et puis hein, c’est pas comme si j’avais que ça a foutre hein, mes invités pyromanes sont partis et me voilà paumé dans un coin où des hurlements de coyotes commencent à surgir des collines.
Ça fait quelques heures que je marche comme un blaireau dans la nuit. Je ne sais pas où je vais mais une chose est sûre j’y vais. Puis au détour d’un mouvement de terrain je vois une faible lumière au loin. Tandis que je m’avance je vois un gars assis autour d’un feu de camp qui crépite. Le bougre a une moto. Ce soir c’est quitte ou double !
Je m’approche du gars avec un caillou dans la main il faudra que je tape fort. Je n’aurai pas de seconde chance.
« - Bonsoir étranger, je ne sais pas ce que tu as en tête mais tu es aussi discret qu’une truie qu’on saigne. Sors de l’ombre et assieds toi face à moi sinon c’est mon colt qui te fera danser autour du feu ».
Et dire qu’un moment j’ai pensé pouvoir braquer un mec avec un caillou, je suis vraiment un pied tendre. Rassemblant le peu de crédibilité qu’il me reste je me lève et je me place en face du gars.
« - Je m’appelle Curtis, je fais partie des Franklin Rider. T’es pas un peu débile de te promener seul par ici ? C’est blindé de clans de pillards par ici ! Je dois aller à CLINTON Farm. Si tu veux je t’emmène parce qu’avec ton look de technicien de surface je te donne pas une longue espérance de vie dans ce coin. Alors gars, comment t’appelle-tu ? »
Il en a de bonnes cet idiot ! Mon nom, mais j’en sais rien ! il pouvait pas trouver une question plus dure encore ? J’ai plus mal à la tête mais mon cerveau ne me dit plus rien, j’ai tout oublié.
Un nom, putain, un nom. Je regarde ma salopette, un nom est cousu au niveau du torse :
« - Jackson, je m’appelle Brooklyn Jackson.
- enchanté Brook’ ».
Je ne sais plus qui je suis, ni ce que j’ai fais, ai-je mérité de me retrouver entourés de cadavres avec des gars qui voulaient me cramer la gueule ? Une chose est sûre, ça n’était pas une vulgaire attaque de pillards, ils nous cherchaient et voulaient nous butter nous.
Qui suis-je, un ancien pillard ? Un mercenaire ? Peut-être tout simplement un fils de catin, mais en tout cas qu’en je vois ma rencontre avec Curtis je me dis que dans ce cas je suis le fils de catin le plus chanceux de tout l’Arizona ! | |
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